Bien-être — Gérer sa douleur sans médicament

Sylvie Gendreau, experte en compétences psychosociales et mental fitness, elle est la fondatrice des Cahiers de l’imaginaire et la co-fondatrice de La Nouvelle École de Créativité.

Le traitement non pharmacologique de la douleur vise à diminuer chez les patients les sentiments de peur, de détresse et d’angoisse.

Bien-être — Gérer sa douleur sans médicament par Sylvie Gendreau, le blog Être en forme de la Nouvelle École de Créativité

Comment traiter la douleur sans médicaments ?

Lorsque nous souffrons, nous voulons, le plus possible, une solution instantanée qui fera disparaître la douleur sans tarder. Et très souvent, cela prend la forme d’un médicament prescrit ou conseillé par un pharmacien.

Le souci, c’est qu’un comportement hâtif peut mener à des effets secondaires désagréables. Pourquoi ne pas prendre le temps d’explorer d’autres avenues possibles ?

La panacée n’est pas toujours le médicament

Bien sûr, il faut agir avec prudence et discernement. Un traitement non pharmacologique doit tenir compte du degré de douleur ressenti ou anticipé ainsi par le patient ainsi que ses antécédents médicaux et ses expériences passées.

Dans certains cas, un patient peut recevoir des traitements peu coûteux qui ne provoquent aucun effet secondaire.

🚩 Les interventions physiques

Les traitements non pharmacologiques peuvent être classés en deux catégories : les interventions physiques (massages, acuponcture, exercices de relaxation musculaire…) et les interventions psychologiques.

🚩 Les interventions psychologiques

Les interventions psychologiques peuvent être regroupées selon cinq approches.

1. Les thérapies cognitivo-comportementales

Ce type de thérapie a pour particularité de s'attaquer aux difficultés du patient dans « l'ici et maintenant ». Elle vise à renforcer la gestion de la douleur par des exercices pratiques centrés sur les symptômes observables dans le comportement du patient. Le thérapeute intervient sur les processus mentaux dits aussi processus cognitifs, conscients ou non, considérés comme à l'origine de la douleur.

Plusieurs exercices sont possibles : activation comportementale, relaxation structurée, rappel et programmation d'événements agréables, stimulation comportementale, visant à éviter la prolongation et/ou l'exacerbation des poussées de douleur.

Les thérapies cognitivo-comportementales tentent d’apaiser la douleur par l’utilisation formelle de la restructuration cognitive.

2. Réduction du stress basée sur la pleine conscience

Cette approche vise à déconnecter les éléments sensoriels de la douleur de leur contenu émotionnel. La méditation de pleine conscience favorise ce découplage et le détachement que le patient ressent contribue à altérer la réponse à la douleur. La douleur peut ainsi être perçue comme un événement indépendant et non pas comme un problème qui nécessite des réactions éventuellement inadaptées.

3. Thérapie d'acceptation et d'engagement

Cette approche ne tente pas de supprimer la douleur, mais plutôt d'apprendre à y faire face. Les patients doivent s'ouvrir aux émotions déplaisantes et à ne pas surréagir face à celles-ci. Ils doivent détecter les situations qui les font surgir afin de les éviter.

Pour y parvenir : La thérapie d'acceptation et d'engagement mise sur les six processus suivants : la défusion, l'acceptation, la pleine conscience, le soi observateur, les valeurs et les actions engagées.

4. Biofeedback

Le biofeedback consiste à recevoir en temps réel des données biologiques qui lui sont transmises par l’entremise de différents dispositifs de captation : ultrason, électromyographie (EMG), etc.

Des études démontrent que cette approche s’est avérée efficace pour les patients souffrant de maux de dos chroniques, d'arthrite ou de dépression.

5. L'imagerie guidée

L'imagerie guidée est une intervention corps esprit par laquelle un thérapeute aide un patient à évoquer et à générer des images mentales qui simulent ou recréent une perception sensorielle qui peut provoquer de vives émotions en l'absence des stimuli directs.

Ces images, si elles sont suffisamment vives, peuvent provoquer une réponse physiologique, par le biais de modulations au niveau du système nerveux autonome, entraînant des changements au niveau du système cardiovasculaire, respiratoire, nerveux, endocrinien et même immunitaire.

Cette technique a récemment été expérimentée pour la gestion, par exemple, des douleurs postopératoires, de la fibromyalgie, ou de la lombalgie.

Apprendre à gérer ses douleurs ne veut pas dire s’infliger de la souffrance lorsqu’elle peut être évitée, mais simplement s’assurer de choisir les options qui protégeront le plus notre santé à long terme.

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